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La recherche doit être liée au territoire de la République et canton de Genève:  on trouvera dans les archives uniquement les naissances, mariages et décès qui y ont eu lieu. En effet en Suisse, l’enregistrement de l’état civil est une compétence cantonale.

Délais de communication des actes d’état civil :

L’Ordonnance sur l’état civil (OEC, RS 211.112.2), article 92a, en vigueur dès le 1er janvier 2011, fixe les délais de protection des actes.

On peut ainsi consulter aux AEG les registres suivants:

naissances jusqu’au 31 décembre 1899

mariages jusqu’au 31 décembre 1929

décès jusqu’au 31 décembre 1959

Les arrondissements d’état civil ont l’obligation de conserver les registres suivants et donc de produire des extraits d’actes:

naissances du 1er janvier 1900 au 31 décembre 2004

mariages du 1er janvier 1930 au 31 décembre 2004

décès du 1er janvier 1960 au 31 décembre 2004

Après 2004, les registres papier ont été remplacés par la base de données Infostar.

 

Les documents sont accessibles prioritairement en version numérisée ou microfilmée. Si aucune des deux n’est disponible, les originaux seront mis à disposition. La numérisation des différentes séries et leur mise en ligne se poursuivant, nous vous conseillons de consulter régulièrement la base de données Adhémar où une page intitulée « doc. en ligne » donne un accès direct aux documents numérisés.

 

Les archives familiales :

Lorsque l’on entreprend une généalogie, la première démarche est de consulter ses archives familiales (livrets de famille, bibles de mariage, actes notariés, albums de photographies) qui permettent souvent de remonter les trois ou quatre premières générations.

Les généalogies imprimées et en ligne :

Il convient de s’assurer que la recherche que l’on se propose d’accomplir n’a pas déjà été faite, ne serait-ce que partiellement. Pour cela, les AEG disposent d’un répertoire dactylographié des patronymes étudiés dans les généalogies imprimées genevoises. Ce document, disponible en ligne , recense notamment les généalogies contenues dans les sept volumes des Notices généalogiques sur les familles genevoises de J.A. Galiffe, les trois volumes consacrés à Genève du Recueil généalogique suisse, les Généalogies genevoises d’A. Choisy et les Filiations protestantes d’É. Bungener.

Les généalogies manuscrites :

Un fichier consultable dans la salle de lecture de l’Ancien Arsenal recense les généalogies manuscrites déposées aux AEG, ainsi que celles de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève, conservées au département des manuscrits de la Bibliothèque de Genève. Elles sont de qualité inégale et pas toujours très fiables.

Les noms de famille suisses :

Le recours aux trois volumes du Répertoire des noms de famille suisses  est conseillé afin de s’assurer qu’un patronyme étudié est bien d’origine genevoise.

Ce répertoire contient les noms de chaque famille possédant en 1962 le droit de cité d’une commune suisse (les patronymes aujourd’hui disparus et les personnes isolées n’ont pas été retenus). Il donne les noms des communes d’origine (on peut en avoir plusieurs en Suisse, alors qu’en France par exemple, le lieu d’origine est le lieu de naissance) ainsi que l’année ou l’époque à laquelle le droit de cité a été acquis.

Les sources directes


Les archives cantonales sont compétentes pour toute recherche sur

  • les actes de naissance jusqu’au 31 décembre 1899
  • les actes de mariages jusqu’au 31 décembre 1929
  • les actes de décès jusqu’au 31 décembre 1959.

Les actes d’état civil sont inscrits dans les registres d’état civil, chronologiques (il s’agit d’abord des registres de paroisse (1542-1798) puis des registres d’état civil proprement dits (dès 1798). Quand on ne connaît pas la date de naissance, mariage ou décès, il faut d’abord passer par les répertoires d’état civil (tables), alphabétiques, qui permettent de cibler un événement d’état civil ayant eu lieu dans le canton et indiquent la référence au registre dans lequel chercher l’acte.

Les répertoires

Les recherches généalogiques aux AEG sont facilitées par l’existence de répertoires couvrant l’ensemble du canton. Il s’agit de volumes couvrant des intervalles allant de 4 à 10 ans selon la période, à l’intérieur desquels les noms sont classés par ordre alphabétique. La date de naissance, mariage ou décès y figure, avec un renvoi vers le registre d’état civil contenant l’acte lui-même. Ainsi, ces répertoires renvoient aux registres de paroisse (1542-1798) et aux registres d’état civil (dès 1798).

Les répertoires sont consultables en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d’État, jusqu’en 1885. Dans la première partie “recherche de documents numérisés”, choisir “répertoires de l’état civil”. Après 1885, ils sont consultables sur la base de données Adhémar en mode “expert” dans la salle de lecture.

Quand les mentions « Ville » ou « Campagne » ne sont pas précisées, les répertoires couvrent tout le canton.

Pour l’Ancien Régime, on trouve les femmes sous leur nom de jeune fille. Des renvois au nom de leur mari ont été établis, soit dans des volumes séparés, soit en fin ou en début de répertoire.

Les plus anciens répertoires sont constitués de lamelles de papier découpées et collées sur d’anciens textes imprimés saisis par la censure.

Les registres de paroisses (1542-1798) :

Au XVIe siècle, les Eglises et les Etats déploient partout en Europe des efforts conjugués pour systématiser l’enregistrement des naissances, mariages et décès, constituant ainsi l’embryon de ce qui deviendra ensuite l’état civil. Les territoires réformés se montrent particulièrement précoces et appliqués. Genève rend cet enregistrement obligatoire dès 1538.

Ainsi, jusqu’en 1798, les sources sont constituées par les registres de paroisses, dans lesquels les pasteurs enregistraient les naissances et les mariages.

Les décès étaient notés dans les « livres des morts » par des « visiteurs des morts », employés de l’Hôpital. À la campagne, c’étaient les pasteurs qui se chargeaient de cette tâche.

Pour la ville de Genève, les premiers registres conservés datent de 1545 pour le premier registre de décès et de 1544 pour le premier registre de baptêmes.

Un registre tenu régulièrement depuis 1542 dans la paroisse campagnarde de Satigny se trouve être le plus ancien registre genevois

Il faut préciser que les condamnés qui étaient confiés au bourreau échappaient aux transcriptions du visiteur des morts, tout comme les décès par suicide, qui n’ont pas été inscrits dans les registres du XVIIe siècle.

Les AEG conservent également quelques registres paroissiaux protestants concernant le Pays de Gex, Cessy, Segny, Sauverny, Collonges, Farges, Divonne, Grilly, Crassier, Moëns et Lyon (microfilms).

Une partie des registres est consultable en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d’État. Dans la première partie “recherche de documents numérisés”, choisir “registres de l’état civil”.

Les registres d’état civil (dès 1798) :

1798-1874 : Depuis 1798, les registres sont tenus par les officiers d’état civil des communes, qui consignent les événements dans les registres dans l’ordre chronologique de leur annonce.

Genève ayant été annexée en 1798 par la République française, le décret du 20 septembre 1792 chargeant les municipalités de tenir registre des actes d’état civil se trouvait dès lors applicable. C’est à partir du 3 messidor an VI de la République française (21 juin 1798) qu’ont été tenus les registres des municipalités.

1874-1927 : Suite à l’entrée en vigueur de la loi sur l’état civil de 1874 et de son règlement de 1881, les registres d’état civil ont été divisés en deux séries, A et B. Les registres A contiennent les actes enregistrés dans l’arrondissement, les registres B l’inscription des actes effectués en dehors de l’arrondissement quand ils concernent des ressortissants de l’arrondissement (habitants ou originaires). Depuis 1874, les naissances, mariages et décès des ressortissants genevois sont signalés à leur commune d’origine et reportés, avec plus ou moins de retard, dans les registres. Le changement de nom des enfants naturels reconnus y est également reporté.

Les registres sont consultables en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d’État, jusqu’en 1880. Dans la première partie “recherche de documents numérisés”, choisir “registres de l’état civil”. A partir de 1880, la recherche doit être effectuée en salle de lecture.

Il faut ainsi s’adresser au Archives de la Ville de Genève.

Il ne reste pas de trace des événements ayant eu lieu ailleurs que dans le canton de Genève avant 1874. Seule exception, deux registres mentionnant quelques baptêmes et mariages de Genevois à l’étranger entre 1716 et 1798.

Le fichier des communes réunies (1599-1877)

Il existe un fichier spécial pour les paroisses catholiques des « communes réunies » (communes cédées par la France en 1815 et par le Royaume de Sardaigne en 1816), qui sert de répertoire des naissances, mariages et décès ayant eu lieu dans ces communes avant la fin du XVIIIe siècle (1599-1798). Trois répertoires en registres (en ligne) le complètent pour les années 1792 à 1877.

Il s’agit des communes de: Bellevue, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin, Pregny, Vernier, Versoix (second Traité de Paris du 20 novembre 1815); Aire-la-Ville, Anières, Avusy, Bardonnex, Bernex, Carouge, Chêne-Thônex, Choulex, Collonge-Bellerive, Compesières, Confignon, Corsier, Hermance, Laconnex, Lancy, Meinier, Onex, Perly-Certoux, Plan-les-Ouates, Presinge, Puplinge, Soral, Troinex, Veyrier (Traité de Turin du 16 mars 1816).

Ces fiches sont consultables en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d’État. Dans la première partie “recherche de documents numérisés”, choisir “répertoires de l’état civil”.

Les sources indirectes


Les registres paroissiaux et les registres d’état civil peuvent se révéler lacunaires et il faut alors consulter d’autres séries d’archives susceptibles de combler les trous, d’étoffer les informations et de vérifier certaines données.

Notaires :

Les minutes de notaires peuvent contenir des contrats de mariage et des testaments. On y trouvera aussi diverses transactions (achats et ventes de biens, contrats d’apprentissage, etc.) Ils peuvent confirmer des filiations, mais ne donnent pas l’état de la famille.

Il existe des répertoires nominatifs des actes notariés pour les minutes des « notaires latins » et ceux des XVIIe et XVIIIe siècles, mais ils sont incomplets. Ces répertoires sont consultables dans la salle de lecture de l’Ancien Arsenal.

Juridictions civiles :

Les jugements des juridictions civiles renferment des homologations de testaments, des tutelles, des actes d’émancipation, des jugements de divorce, etc.

Consistoire et Compagnie des pasteurs :

Les procès-verbaux des séances du Consistoire ou de la Compagnie des pasteurs peuvent également contenir des renseignements utiles, notamment sur les questions de mœurs (178 registres numérisés – Rechercher “documents numérisés”  puis sélectionner “Église”).

Titres et droits :

Les grosses de reconnaissances de biens ou les terriers médiévaux et d’Ancien Régime permettent de suppléer à la défaillance des registres paroissiaux en établissant les filiations manquantes, mais leur consultation requiert certaines connaissances en paléographie et diplomatique.

Cadastre, Registre foncier :

Les registres du cadastre et du registre foncier fournissent des renseignements sur les propriétaires fonciers.

Recensements :

Les séries de recensements (1794-1797-1806-1816-1822-1828-1834-1843) donnent le nom, l’âge et bien sûr le lieu d’habitation du chef de famille ainsi que des personnes vivant avec lui.

Après 1848, les recensements deviennent fédéraux.

Sous la cote « Recensement », on trouve aussi les bulletins de ménage (donnant le même genre de renseignements) de 1882 jusqu’à la création du Bureau du contrôle de l’habitant en 1939. Dès 1939, le fichier central de la population remplace les registres de la population et les recensements des personnes majeures. Il est composé de trois tranches chronologiques 1939-1949, 1950-1969 et 1970-1975. Il est à noter que ces documents peuvent contenir des données personnelles sensibles non communicables.

Passeports :

Les registres et fiches des passeports sont très utiles pour ceux qui recherchent des indications sur les voyages ou l’émigration. Ces registres sont classés sous la cote « Chancellerie Ab », pour la période allant du 21 avril 1814 au 5 décembre 1910. Les répertoires sont numérisés (cote Chancellerie Ab rép. 1).

Étrangers :

Les séries « Étrangers » regroupent des registres et dossiers émanant du service du Contrôle de l’habitant : permis de séjour, d’établissement, expulsions (1864-1943), etc.

Un répertoire sur fiches couvrant tout le XIXe siècle a été établi. De 1896 à 1929, des répertoires existent également sous la forme de registres.

Bourgeoisie, naturalisations :

Le « Registre unique de tous les citoyens » (AEG Bourgeoisie A 15, consultable en ligne) constitue l’une des sources essentielles du droit de cité des Genevois. La Révolution genevoise de 1792 abolit toutes les différences entre citoyens, bourgeois, natifs, habitants de la ville et sujets de la campagne. Ainsi, l’Édit du 12 décembre 1792 accorde la citoyenneté genevoise à toutes ces catégories de personnes, ainsi qu’aux domiciliés, à condition qu’ils fussent nés de père protestant. Cette disposition ayant été sanctionnée par la Constitution genevoise du 5 février 1794, tous les citoyens, anciens et nouveaux, doivent se faire inscrire dans un registre unique, qui remplace les anciens livres de bourgeoisie et livres d’habitation et constitue donc la base du droit de cité de toutes les familles implantées à Genève et dans les anciens mandements avant 1794.

La série « Bourgeoisie D » contient les registres de naturalisation dans le canton de Genève de 1891 à 1947. Il existe une publication cumulative de toutes les accessions à la bourgeoisie de 1339 à 1792, éditée sous le titre Le livre des bourgeois de l’ancienne République de Genève (voir la bibliographie). Un exemplaire corrigé et pourvu de renvois aux registres du Conseil est à disposition en salle de lecture.

Le recueil authentique et chronologique des lois (AEG BA 19) contenait jusqu’en 1934 les listes annuelles des personnes naturalisées.

Militaire :

Les registres de matricules militaires peuvent fournir des renseignements complémentaires sur la population mâle du canton.

Archives privées :

Les archives privées conservées aux AEG peuvent aussi se révéler des mines de renseignements pour le généalogiste. On y trouve par exemple des titres de noblesse, qui, à défaut de fournir beaucoup d’indications généalogiques, donnent du moins un éclairage sur la condition sociale des familles.

Les archives de l’Académie de Genève (1559-1878) et les rôles d’étudiants :

Sven et Suzanne Stelling-Michaud ont publié de nombreux ouvrages de référence, en particulier sur l’histoire des universités européennes, dont Le livre du recteur de l’Académie de Genève, en 6 volumes, avec des notices biographiques très documentées sur les étudiants de l’université de Genève entre 1559 et 1878. Une partie de ces ouvrages est consultable en ligne et aux AEG.

Les abréviations


Calendrier 

Dans le calendrier romain, l’année commençait en mars, avant la réforme de Jules César. Ce qui explique les noms donnés aux mois de septembre, octobre, novembre et décembre, alors les septième, huitième, neuvième et dixième mois de l’année, tandis qu’actuellement, l’année civile débutant en janvier, ces mois sont les neuvième, dixième, onzième et douzième mois.

tableau des abréviations du calendrier

Paroisses

Tableau des abréviations des paroisses

Bibliographie


La bibliothèque des AEG possède divers volumes relatifs à la généalogie, ainsi que de nombreuses monographies consacrées à des dynasties genevoises ayant marqué le canton de leur empreinte.

Elle recèle également des publications consacrées à l’histoire, générale ou communale, ainsi qu’aux disciplines annexes comme la paléographie (étude des écritures anciennes), l’héraldique (étude des blasons et armoiries), la sigillographie (étude des sceaux) ou la diplomatique (étude des documents).

  • Archives d’État de Genève, État général des fonds, sous la direction de C. Santschi, Genève, 2004 (AEG B 2990)
  • Éric Bungener, Filiations protestantes, Paris, 1996-2002 (AEG B 1768)
  • Albert Choisy, Généalogies genevoises, Genève, 1947 (AEG 273)
  • Alfred Covelle, Le livre des bourgeois de l’ancienne République de Genève, Genève, 1897 (exemplaire corrigé et pourvu de renvois aux Registres du Conseil) (AEG B 480)
  • Jean Delorme, Guide de recherche généalogique en Suisse, 3e éd., Paris, 2006 (AEG B 3582)
  • Benoît de Diesbach-Belleroche, Dictionnaire des familles nobles subsistantes de Suisse, Fribourg : Intermède Belleroche, 1996 (disponible à la Bibliothèque de Genève sous la cote BGE Ty 3249)
  • Denis Dubic, Retrouver ses ancêtres suisses, Éditions Archives & Culture, 2013 (AEG B 4532)
  • Eugène-Louis Dumont, Armorial genevois, Genève, 1969 (AEG 4324)
  • J.A. Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises, Genève, 1829-1908 (AEG 273)
  • Suzanne Kathari, et Natalie Rilliet, Histoire et guide des cimetières genevois, Éditions Slatkine, 2009 (AEG A 422)
  • Liste alphabétique des personnes naturalisées à Genève de 1814 à 1900 (AEG C 557)
  • Le livre du recteur de l’Académie de Genève, 1559-1878, Genève, 1959-1980 (AEG 4186a)
  • Recueil généalogique suisse, 1re série, A. Choisy [et al.], Genève, 1902-1918 (AEG 274)
  • Répertoire des noms de famille suisses, Zurich 1989, 3e éd. (AEG B 493)
  • Eugène Ritter, « Les recherches généalogiques à Genève », in Bulletin de l’Institut national genevois, 1883 (AEG G 234/10)
  • Eugène Ritter, « Études généalogiques à Genève », in Genève littéraire et contemporaine, Eggimann, 1896 (AEG 2442)
  • Roger Rosset, « Quelques conseils pour commencer une recherche généalogique », in Bulletin de la Société genevoise de généalogie, n° 4, octobre 2008
  • Mario von Moos, Bibliographie généalogique suisse, vol. 1 et 2, Bâle, 1993-1994 (Arbeitshilfen für Familienforscher in der Schweiz ; 6) (AEG B 1328)
  • Walter Zurbuchen, « Histoire de l’état civil genevois », in Bulletin de l’Association des archivistes suisses, n° 31, décembre 1979 (AEG R 4328/1979/31).


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