Publié le : 23 septembre 2025
L’année scolaire est ponctuée de périodes de vacances qui rythment la vie professionnelle et familiale tout en paraissant ancrées dans la longue durée, comme si elles avaient toujours existé. Elles reflètent les valeurs, les rythmes et les priorités d’une époque qui les façonne. Si, aujourd’hui, les vacances incarnent une société de consommation, elles ont aussi été, par le passé, le miroir de cultures différentes, plus proche des cycles agricoles et des fêtes religieuses, avec des objectifs et une organisation qui leur étaient propres.
L’école publique se construit au XIXe siècle sur l’héritage de l’Ancien Régime, notamment le Collège et l’Académie. Ces établissements, destinés à préparer les futurs ministres et juristes, ont laissé une empreinte sur la construction d’un système éducatif qui, au fil des lois successives, sépare progressivement l’enseignement laïc du contrôle religieux, pour s’inscrire dans une perspective républicaine en proposant une école gratuite et obligatoire pour tous de 6 à 15 ans.
Les débats sur l’organisation des vacances scolaires apparaissent comme relativement marginaux au regard des enjeux qui se nouent autour de l’instruction publique. Ils laissent cependant apparaître comment les rythmes traditionnels ont été progressivement modifiés dès le XIXe siècle par les exigences d’une société de plus en plus urbanisée et mécanisée.
Cadastres, lois, règlements, Constitution de la République et Canton de Genève du 24 mai 1847, lettres et photographies: différentes pièces originales issues des fonds des Archives d’État – dont le document le plus ancien conservé par les AEG: la donation de la comtesse Eldegarde datée de l’an 912 – ainsi qu’une sélection d’ouvrages de la bibliothèque seront exposés, permettant d’appréhender l’évolution des vacances de l’Ancien Régime à l’époque contemporaine.
Le public est invité à découvrir ces sources de manière libre entre 12h et 14h, que ce soit pour un petit ou un long moment selon sa disponibilité. À 12h15, 12h45 et 13h15, une introduction générale sera présentée. Dans les intervalles, l’équipe des AEG répondra aux questions et commentera les sources.
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Les Midis des archives
Parler archives entre midi et deux, ça vous dit?
En résonance avec cinq grandes dates qui ont marqué l’histoire de la République, les Archives d’État (AEG) vous invitent à découvrir des pièces historiques célèbres, insolites ou méconnues.
Le passé de Genève est jalonné d’événements constitutifs de son histoire. Les Archives d’État en conservent la mémoire. Procès criminels, enquêtes judiciaires, pièces à conviction, placards, partitions, manuscrits ou encore registres d’état civil: à l’occasion des Midis des Archives, de précieuses sources sont exposées au public et décryptées par l’équipe des AEG. La visite est libre, gratuite et informelle.
La découverte de pièces historiques à l’occasion de visites libres
Les Archives d’État jouent un rôle central dans la République: elles renforcent la démocratie en garantissant un accès aux documents qui légitiment l’exercice du pouvoir. Parallèlement à cette mission, elles conservent aussi des traces plus infimes et intimes du quotidien des Genevoises et Genevois. En ouvrant leurs portes à la Cité lors des Midis des Archives, les AEG proposent ainsi à tout un chacun de se familiariser avec un patrimoine archivistique hors du commun.
Pour cette première édition, cinq vendredis ont été retenus. Ces jours-là, autour de dates importantes pour Genève ou d’événements marquants, c’est toute une mémoire institutionnelle, sociale et culturelle qui s’offre au regard. Entre 12h et 14h, l’équipe des AEG accueille le public et se tient à sa disposition pour contextualiser les documents exposés. Les Midis des Archives ne sont pas conçus comme des rencontres savantes; ils ambitionnent plutôt de valoriser une culture partagée à l’occasion de discussions informelles.
Prochaine édition
12 décembre 2025: «C’était l’an mil six cent et deux»: l’Escalade (1602)
